Cinq femmes que vous devriez connaître
Aujourd'hui c’est la journée internationale du droit des femmes, un jour pour célébrer toutes les femmes merveilleuses qui ont influencé nos vies. Toutefois, n’oublions pas, il y a une femme ici-bas qui fait la différence 365 jours par an. L’Histoire est pleine de femmes courageuses et accomplies qui n’ont jamais abandonné leurs rêves et leurs croyances malgré les restrictions contre elles. Alors qu’il y a nombre de femmes accomplies (rendant le choix très difficile), nous avons sélectionné cinq dames incroyables qui selon nous méritent d’être reconnues.
Mary Ann Shadd Cary (1823 - 1893)
Les mots « Nous devrions faire plus et parler moins » furent écrits dans une lettre de 1848 à Frederick Douglass par Mary, qui avait 25 ans à l’époque. Frederick est allé imprimer la lettre, aboutissant à la première publication de Shadd Cary. Elle était jeune, acharnée et avait soif de changement. Shadd Cary fut la première femme noire d'Amérique du Nord à éditer et publier un journal, The Provincial Freedom. Elle obtint un diplôme de droit à l’université Howard, faisant d’elle l’une des premières femmes avocates noires des États-Unis. Alors que ses revendications continuèrent en enseignant pour une école intégrée au Canada, elle a fondé une école intégrée racialement pour tous ceux qui pourraient se la payer.
Pendant la guerre de Sécession, elle a travaillé comme recruteuse pour l'armée de l'Union et a rejoint plus tard le « Suffrage Movement » où elle plaidait pour le droit de vote des femmes. Shadd Cary a vraiment montré sans aucun doute qu'elle était une femme de parole en l’appuyant avec de l’action.
Margaret Hamilton (1936 - présent)
Si vous vous êtes déjà demandé d'où vient le terme de « génie logiciel » (« software engineering »), vous avez de la veine car nous avons la réponse ! Margaret Hamilton, la brillante informaticienne, scientifique, ingénieur système, et chef d’entreprise, est celle qu’il faut remercier. C’est lorsqu'elle travaillait à la NASA, à développer le système de guidage et de navigation pour la fusée Apollo, que ce terme fut employé.
La raison du choix d’Hamilton du terme « génie logiciel » est venue de son besoin de se battre pour « la légitimité du logiciel », comme elle dit. Elle voulait que l’on donne à ceux qui développent le logiciel le respect qui leur était dû. Elle voulait que ce type d’ingénierie soit distingué des autres, tout en faisant partie d'un processus global d’ingénierie système. Quand elle commença à utiliser ce terme les gens ont trouvé cela divertissant, et ce fut une blague pendant un bon moment. Même si elle n'était pas prise au sérieux, Margaret a continué à se battre pour ses convictions. Elle n’a jamais abandonné sa carrière, et d'ailleurs c'était elle qui subvenait aux besoins du foyer. Elle a continué à briller et à casser les stéréotypes contre les femmes. Ses efforts pour rendre la mission Apollo 11 possible ne seront jamais oubliés, et furent reconnus par l’ancien président Barack Obama en 2016 lorsqu’il lui a remis la récompense de la médaille présidentielle de la Liberté. S’il y a une chose à apprendre de Margaret, c’est de ne jamais abandonner et de ne jamais laisser les stéréotypes sexistes vous dévier de n’importe quel rêve que vous pourriez avoir.
Myra Bradwell (1831 - 1894)
Bien que Myra Bradwell ne soit pas très connue, elle est définitivement une figure importante de l’histoire du droit et du droit des femmes. C’était une avocate et éditrice américaine qui s'engagea dans beaucoup d'affaires relatives aux droits légaux des femmes. Elle devint éditrice et directrice commerciale pour l’hebdomadaire Chicago Legal News, qu’elle fonda en 1868. C'était le journal juridique le plus populaire des États-Unis à l’époque.
Après avoir décidé de pratiquer le droit et passé l’examen de droit de l’Illinois, elle postula pour passer le barreau mais sa demande fut rejetée par la Cour suprême de l'Illinois. Bizarrement, elle ne fut pas refusée parce que c’était une femme, mais parce que c’était une femme mariée. Comme le rôle de la femme mariée était de s’occuper de sa famille, si on lui accordait le droit de pratiquer le droit entraverait ses responsabilités de femme et de mère.
En dépit de cela, elle n’accepta pas ce refus, et après avoir postulé et été rejetée une deuxième fois, Bradley porta l'affaire devant la Cour suprême des États-Unis. Malheureusement, en 1973 ils refusèrent également sa demande à cause de son sexe. Donc elle continua à travailler au Chicago Legal News et à pratiquer le droit sans licence. En 1890, la Cour suprême de l’Illinois accorda à Bradwell la licence de pratiquer le droit. En recevant ses documents, ils étaient datés de 1869, l'année où elle demanda sa licence pour la première fois, faisant de Myra Bradwell la première femme à pouvoir pratiquer légalement le droit aux États-Unis.
Wangari Maathai (1940 - 2011)
Wangari Maathai était une femme politique kenyane et une activiste environnementale. En 1960 elle obtint une bourse pour aller à l’université aux États-Unis, et deux ans après avoir eu sa licence, elle décrocha son master en sciences biologiques à l’université de Pittsburgh. À son retour au Kenya, elle étudia et obtint son doctorat à l'université de Nairobi, devenant ainsi la première femme en Afrique centrale et de l'Est à avoir un doctorat. Toutefois, elle fut surtout connue pour son engagement environnemental, lorsqu’elle fonda en 1977 Mouvement de la ceinture verte qui milita pour la plantation d’arbres, et qui a déjà planté environ 30 millions d’arbres au début du XIXe siècle.
En plus de son engagement pour l’environnement, elle milita aussi pour les droits de l’Homme, la prévention contre le SIDA et le droit des femmes. En 2002, elle fut élue à l’Assemblée nationale, et puis au Parlement et fut nommée ministre-adjoint à l'Environnement, aux Ressources naturelles et à la faune sauvage de 2003 à 2005. On lui remit ensuite le prix Nobel de la paix pour sa contribution au développement durable, à la paix et la démocratie. Cela fit d’elle la première femme noire à recevoir le prix Nobel de la paix.
Zainab Salbi (1969 - présent)
« La seule chose au monde dont les femmes ont besoin est de l’inspiration, et l’inspiration vient des récits. » Ces paroles furent prononcées par Zainab Salbi, qui fut assez courageuse pour partager son histoire avec le monde entier. Une histoire qui concerne la guerre et l’oppression des femmes. Zainab est née en Iraq et grandit sous l’œil attentif de feu le dictateur Saddam Hussein. Son père fut choisi pour être le pilote personnel de Saddam, et à cause de cela sa famille dût passer beaucoup de temps avec lui. Donc nous n’exagérions pas quand nous avons dit qu’elle grandit sous son œil attentif !
Après avoir vécu pendant longtemps dans la guerre et selon des règles strictes, la mère de Zainab décida qu’il serait mieux de l'envoyer en Amérique où on s’arrangerait pour la marier à 19 ans. Cependant, en essayant de protéger Zainab de l’oppression, elle ne se rendit pas compte que cela lui causerait plus de souffrance.
Zainab resta forte, et au lieu de laisser ces obstacles lui barrer la route, elle les utilisa à son avantage en aidant d’autres femmes.
C’est dans les années 1990 qu'elle découvrit avec son mari de l'époque qu'il n'existait aucune organisation humanitaire répondant aux besoins des femmes des camps de concentration de l'ex-Yougoslavie. Cela leur donna l’idée de créer une organisation appelée « Women for Women International » dans l’intention d’aider les femmes dans les pays touchés par la guerre.
Aujourd'hui, Zainab est la présidente de l’association qui a aidé plus de 400 000 femmes dans huit zones de conflit, et a distribué plus de 100 millions de dollars en aide directe et en prêts, qui ont impacté plus de 1,7 million de personnes. Et si ce n’était pas suffisant, Salabi a aussi trouvé le temps d’écrire quatre livres, l’un étant des mémoires ayant fait les meilleures ventes nationales. Elle a aussi créé un talk-show avec TLC Arabia et a gagné de nombreuses récompenses. L’une d’entre elles fut d’avoir été nommée la femme arabe la plus influente par le magazine Arabian Business.
Zainab n’est qu’un autre exemple de l’impact que la volonté d'une femme peut avoir sur toute une génération de femmes. N’ayez pas peur de faire comme elle, et de raconter votre histoire.
N’oubliez pas, peu importe la taille de l’obstacle, chaque action fait une différence. Ces femmes ne sont pas allées aussi loin sans leur dur labeur, leur passion et leur résilience. L’Histoire n’a pas écrit leur histoire, elles l’ont fait elles-mêmes ! Ayant dit cela, nous vous encourageons toutes, vous femmes merveilleuses, à sortir et à atteindre vos objectifs, parce que vous le pouvez !
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